Fresque de la Salle des Fêtes de MUROL au-dessus de la scène 6m x 1.70m peinte à l'acrylique avec aérographe.
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles qu'on n'ose pas les faire. C'est parce qu'on n'ose pas les faire qu'elles sont difficiles. H. Gougaud
L'aquarelle pour la quiétude du château de Murol ...
Les clapotis de l'eau aquarellée qui ruisselle sur chaque pierre du Château
et rebondit en cascades sur les pentes murolaises, peignent un nouveau printemps jusqu'à la fontaine de la Chassagne d'où rejaillira en un filet d'eau fraîche
la chaude et caressante lumière d'été .
... et la peinture à l'huile pour sa présence impassible ... Le château de Murol
En surplomb, s'imposant à ses terres, le château lance ses regards de guetteur à travers toutes ses fissures, retombant comme une présence sur le village.
Une horde gardienne dévale les pentes, omniprésente. Les chevaliers d'antan peuplent les abords du village.
D'arbres en arbres au Parc du Prélong, il passe des courants d'air et couleur coupant par instant les rais de soleil .
Viennent tout près des formes hyalines à effet-loupe, déformant une seconde la verdure du sous-bois. Sur les troncs d'arbres s'accrochent des orbes comme des gros fruits chargés de soleil, ou parfois comme des visages de la survivance gravés dans l'écorce.
Sur le fil d'un écho datant d'un autre siècle porté par les rubans de brumes du passé, les épées et les armures se heurtent et leurs cliquetis couronnent le fief d'étincelles , électrisant la grisaille d'un ciel déjà chargé.
Les ombres glissent, tournent sur les pierres, se cachent et fuient les humeurs lunaires. Seule Ondine de Saint-Nectaire , Dame partie si jeune, laissant Guillaume de Murols à son époque, hante la grande tour plantée au milieu de la nuit calme, drapée d'un vent ténébreux et velouté. Ondine, du haut de son donjon, s'imagine vivante parmi nous aujourd'hui et se demande à chaque ronde quels seraient son apparence, son nom, sa vie... sans jamais trouver l'apaisement.
Les vieilles pierres se souviennent des vies qu'elles ont protégées , jadis. Cette mémoire est l'ossature onirique du château étayant voûtes, murs et tours. La grande porte ouvre sur la salle de l'ancien temps, où s'engouffrent les mouvements incessants des promeneurs venus s'imprégner des vibrations d'un passé précieux gardé secret dans les roches moussues.
Le vent, la lumière et les corbeaux se promènent sur l'image figée et multiple du géant. Faciès changeant, la forteresse ne livre jamais le même visage, désireux de ne pas lasser nos regards. Pourtant, il est là, immuable.. Seul le brouillard efface parfois l'ineffaçable ... Il est .
Domaine des chauve-souris et petits animaux, les interstices entre chaque pierre ont aussi fourni un refuge au temps, à la tranquillité et à l'histoire. Si les remparts, murailles et enceintes cèdent un peu de leur aplomb à l'inconfort des siècles passant, ils n'en sont pas moins le sceau de cette terre. Les villageois d'en-bas, murolais dans l'âme, ne les laissent pas s'éparpiller ni tomber dans le néant.
Le château a entendu chaque sonnaille, il en a couronné de bronze son trône paisible. Il a ainsi suivi l'épopée survenue au village ... La vie n'est plus en haut, mais lui, seigneur de notre peuple, du haut de son empire, fier d'être à nos côtés, accompagnera sans fin nos lignées.
Dans l'aura puissante du château, sous le souffle des terres montagneuses, nous vivons l'intensité au coeur de la Nature à Murol.